Test sacoche Legend Gear : le choix d’une sacoche pratique est-il compatible avec l’esprit Harley ?  

Pour ce test de la sacoche Legend Gear, nous avons pris contact avec le représentant de cette gamme du géant SW-Motech qui, après le marché des accessoires et des allemandes, s’attaque au marché des motos dans l’air du temps, scrambler, néo-retro et nos chères Harley-Davidson.

sacoche Legend Gear - Site web de Legend Gear

Test sacoche Legend Gear : les différents modèles pour Harley-Davidson

J’ai croisé l’équipe de SW-Motech lors d’un salon moto au parc floral de Vincennes et j’ai pu voir leurs sacoches montées sur une Harley Sportster.

Le style est un mélange entre bagagerie pour opérations militaires ou expéditions vous emmenant un peu plus loin que la vallée de la Chevreuse, avec une nouvelle gamme destinée aux Harley.

Rendez-vous pris, je suis reparti avec le plein de sacoches dont une sacoche aimantée à poser sur le réservoir et une sacoche latérale plus grande avec son support.

Sacoche Legend Gear : un support très teuton

Le support de sacoche Legend Gear ne s’installe pas en quelques coups de clefs car il faut démonter votre amortisseur pour installer une pièce qui permettra ensuite de fixer le support de fixation de la sacoche.

Il faut prévoir d’être outillé ou aidé pour sortir l’amortisseur et le replacer. Merci au copain Eric, mon complice des essais et des modifications sur mon Street-Bob.

sacoche Legend Gear : montage sur Harley-davidson

Rien à dire, la sacoche Legend Gear respire la solidité et le côté pratique est évident. Le support est prévu pour une attache très rapide de la sacoche avec 3 ergots et un système de déblocage bien pensé. Attention de nuit et après quelques bières j’ai un peu galéré à remonter ma sacoche 🙂

Le look est loin de celui des sacoches Sellerie Georges essayées précédemment mais cela ne me dérange pas car je trouve assez réussi ce pari d’un bagage pensé pour l’aspect pratique.

Les sacoches bénéficient du système M.O.L.LE  bien connu des militaires et baroudeurs pour permettre d’attacher des accessoires très facilement sur son sac et combiner différents supports. Legend-Gear vous propose d’ailleurs toute une série d’accessoires pour contenir votre GPS ou des petites sacoches complémentaires et bien pratiques.

sacoche Legend Gear : montage sur Harley-Davidson

Sacoche Legend Gear sur Harley-Davidson

 

 

 

 

Pas pour les durs à cuir

Certains puristes ne supportent rien d’autre que le cuir et ne s’intéresseront pas à ce type de produit. Pour les autres cela peut constituer un choix intéressant mais j’ai noté plusieurs possibilités d’améliorer cette sacoche latérale.

Si le support de sacoche permet l’attache rapide des sacoches il a le désavantage d’être trop écarté des sabres arrières de la moto et prend un empattement important une fois la sacoche montée. Attention à la remontée en interfile !

Il y a un déséquilibre entre la taille de la sacoche qui ne fait que 13,5 l pour la plus grande et ce support et celle-ci est très vite remplie. Du coup si l’on part assez loin il faut mettre deux sacoches ou leur sac à poser sur la selle duo ou le porte-bagage.

J’aurais aimé une plus grande contenance et il suffit de remarquer la taille des sacoches en cuir sur les Harley pour comprendre que c’est le désir de la majorité des bikers.

Cette sacoche Legend Gear a été pensée pour être utilisée aussi comme un sac en bandoulière et tout est prévu pour que vous puissiez transformer votre sacoche moto en sacoche de ville.

Tout sauf cet écart dont je parlais entre la sacoche et la moto qui par temps de pluie va venir salir le coté de la sacoche orienté moto  et vous obliger à la nettoyer avant de la porter avec sa bandoulière.

Le système de fermeture par enroulement et attache est simple mais efficace et la sacoche résiste bien à une pluie pas trop insistante.

La sacoche de réservoir est vraiment aimantée !

J’ai aussi essayé la petite sacoche aimantée et équipée d’une pochette transparente prévue pour glisser un smartphone en mode GPS. On relie les deux avec le système MOLLE et le tour est joué, vous avez un GPS installé en quelques secondes.

Les plus difficiles trouveront que l’écran se trouve un peu bas et ne permet pas une lecture aisée mais franchement c’est un très bon compromis.

La sacoche aimantée peut contenir pas mal de choses, du sandwich avec sa canette ou bouteille d’eau aux papiers en passant par votre appareil photo surtout qu’elle peut s’agrandir grâce à un zip et en cas de pluie une housse transparente est prévue.

Pas de risque que la sacoche s’envole, testée à plus de 140 ça ne bouge pas d’un poil. Attention à ce que le dessous de la sacoche soit propre et votre réservoir aussi car risque de rayure si non vu comment ça aimante fort !

sacoche Legend Gear : modèle aimanté pour réservoir

Sacoche Legend Gear aimantée pour réservoir

En conclusion

Je ne suis pas entièrement convaincu pour l’instant car je pense que la cible de SW-Motech est surtout celle des motards urbains qui cherchent à glisser leur ordinateur portable et dossiers dans la sacoche et non pas les gros rouleurs.

Espérons que SW-Motech pensera à eux avec une sacoche de  plus grande contenance permettant d’envisager de pouvoir entreprendre des plus longs rides.

  • j’ai aimé le sérieux et la qualité des produits
  • j’ai moins aimé la conception de la sacoche trop orientée quotidien Moto-Boulot
  • je vous conseille la sacoche de réservoir et son étui transparent pour les grande balades. en ville attention au sacoche-jacking 🙂

sacoche Legend Gear : sacoche de réservoir aimantée pour Harley-Davidson

Utiliser des bouchons d’oreilles en Harley : bonne idée ou hérésie ?

Quand j’ai annoncé que je faisais un test des bouchons d’oreilles pour rouler avec ma Harley, j’ai reçu pas mal de commentaires d’incompréhension.

Une Harley c’est un son inimitable alors pourquoi vouloir s’en priver ? On pourrait même penser que le son est donc trop fort et finit par nous gêner tout comme il peut gêner nos voisins et autres personnes que nous croisons.

Pour certains adeptes des pots vides la question peut en effet se poser mais les verbalisations vont aussi ramener les excès vers un bruit compatible avec notre environnement.

Donc parlons d’une moto qui bénéficie de pots homologués mais améliorés comme nous en trouvons sur nos catalogues préférés, ou de pots un peu libérés. Le bruit est plus sourd à l’accélération mais reste compatible avec des relations de voisinage apaisées.

Si vous prenez votre Harley pour faire quelques kilomètres chaque jour la question peut se poser de l’intérêt de ces bouchons d’oreilles qui rajoutent du temps à votre préparation. Pour ma part au-delà de 20 minutes je les prends avec moi désormais.

Maintenant prenons le cas de nos grandes virées de plusieurs heures et centaines de kilomètres et là il faut expliquer ou rappeler que dépassé les 100 km/h ce n’est pas le bruit du moteur seulement mais tous les autres bruits qui accumulés produisent une réelle fatigue : le bruit du vent, le casque et la visière ou les lunettes, les sangles, le blouson qui bouge et le bruit de la circulation.

Imaginez rouler dans une voiture fenêtres ouvertes pendant des heures à 120, 130 km/h et rouler dans une voiture haut de gamme parfaitement insonorisée …

Alors j’ai essayé les bouchons d’oreilles de couleur que l’on donne dans les avions, les boules quies, mais franchement pas mal de désavantages en termes d’efficacité car on entend tout ou plus grand-chose et ça peut être dangereux. Donc j’ai testé les bouchons d’oreille Alvis MK 4 et Mk5 envoyés par le fournisseur.

Mk5_White

Les deux sont assez impressionnants en terme d’efficacité mais ça ne se met pas comme des boules quies non plus hein, il faut du doigté et l’oreille consentante !

Ne déchirez pas l’emballage comme bien sûr je l’ai fait car le mode d’emploi est écrit dessus! De toute manière leur site explique bien le choix entre différents modèles et tailles et la façon de les utiliser.

Je n’ai pas trouvé de différence d’efficacité entre les deux en revanche et j’ai préféré le modèle MK4 que j’ai trouvé bien plus facile à installer et tout aussi confortable que les MK5. Je n’ai en revanche pas dépassé les 2 h de test consécutifs donc à voir sur une journée en septembre avec une sortie en Normandie.

Le Mk5 est plus difficile à installer et remplit moins bien son rôle que le MK4 car il a tendance à ressortir. De plus les mousses des embouts semblent assez fragiles mais il y a un jeu de rechange.

Les deux bouchons d’oreilles bénéficient de deux niveaux d’atténuation du son avec un petit clip (clapet de fermeture) qui permet de fermer complètement le bouchon et réduire encore les bruits. Je n’ai pas trouvé nécessaire de l’utiliser.

La grande différence c’est la disparition des bruits très présents auparavant dans mon casque jet du vent, des bruits des différents éléments. Le moteur reste bien audible comme ceux des autres utilisateurs 😉 mais de manière moins forte et moins agressive.

Il en ressort un réel confort et nous validons à 100% leur utilisation.

Une mise à jour à venir après notre grande balade en Normandie 🙂

L »équipe DBDLT vous proposera d’autres tests dans les mois qui viennent 🙂

Le Fat Boy S ou une Harley sans défaut ?

Le pitch !

Fin octobre on se prévoit un restaurant vers la Normandie entre copains adeptes du Street-Bob. Vu le temps ce sera l’autoroute et franchement pas la tasse de thé du Street Bob ni de son conducteur que de s’en prendre plein la quiche sur l’autoroute vu les températures.

Comme j’avais envie de tester un autre modèle de chez Harley après quelques échanges, le Road King allant au salon de la moto on me propose d’essayer le Slim S ou le Fat Boy S. Le Fat Boy c’est tout de même une référence chez Harley alors je décide de voir si la bête a bien vieilli depuis Arnold !

Premiers tours de roue

Le jour J je vais percevoir le monstre noir auprès de Fabrice le magicien de H-D qui concède qu’avec ce moteur Screaming Eagle, lui qui roule sur des H-D en stage 4, on commence à trouver la mécanique sympathique.

Me voilà donc parti avec toute la prudence qu’invite une moto de plus de 330 kg avec un couple de camion US et une chaussée humide.

Parvenu sur le petit tronçon d’autoroute j’ouvre un peu et je commence à me dire que l’essai va être sympa. Je suis assez surpris par la bonne maniabilité du Fat malgré ses kilos et ses grosses roues dès qu’on décolle des 5 km/h. En revanche prudence sur les petites manœuvres, car devers, nids de poule, chaussée détériorée et la moto peut vite embarquer !

Test essai Harley-Davidson Fatboy S

La ballade test de la Terminator S

Le samedi un beau soleil m’accompagne pour les 170 km me séparant du restaurant et là tout le temps de profiter enfin de ce fameux 110 Screaming Eagle.

Comme dirait un ami poète du burn-out « Ca envoit du pâté ! ». Sur l’autoroute j’ai arrêté de jouer passé certaines vitesses qui même la tête sur le réservoir, les pieds sur les repose-pieds arrières, te conduisent à un arrachement des cotes ou déboîtement des cervicales.

Clairement la bécane a de l’allonge mais n’est pas faite pour cruiser au-delà de 130 Km/h. Remarque si c’était mon objectif : ce n’est pas chez Harley et surtout pas ce modèle vers lequel je me serais tourné donc rien de surprenant ni d’affligeant dans cette limite de vitesse répréhensible stabilisée sur autoroute.  Par contre tu doubles en un clin d’œil n’importe quel véhicule entre 80 et 120 km/h d’une torsion du poignet droit avec en plus un très joli son d’origine. Si tu te mets en mode essorage de poignée, là un conseil bien se caler et prévoir large ! La 6 est une overdrive qui vient t’afficher un petit 6 vert tout mignon sur le compteur

Ayant accumulé assez de tensions pour justifier ma fréquentation assidue du massage thai je décide de quitter l’autoroute avant la fin et prendre de jolies petites routes vers Acquigny.

Là c’est le…PLAISIR… cette moto a une bonne tenue de route avec un amortissement très correct et un moteur FANTASTIQUE !! L’effet catapulte déjà présent sur le Street Bob en 1700 devient ici une véritable expérience du je tourne la poignée, je freine avec une pédale frein arrière impecc, je penche, je remets les gaz et ainsi de suite avec une vraie mélodie dans les sons. Ca grogne, ça s’envole et le rupteur il faut vraiment allez le chercher, non pas chez ta voisine, mais vers 140 pour la 3ème par exemple… ce qui te met l’arrêt des gaz à 5500 tours.

On a beaucoup moins d’inertie et d’élasticité que sur les moteurs 103 de la gamme, dans les tours ça tabasse de suite et gaffe dans les embouteillages à bien maîtriser cette fougue !

La moto est massive mais belle avec l’avant imposant, ses pots et son filtre travaillé, les tubulures en acier, le confort remarquable en série, le moteur époustouflant, un freinage progressif mais efficace. Vous allez me dire le prix alors et oh surprise, correct, et même intéressant par rapport au reste de la marque.

fat_boy_s

Des points négatifs ou 10/10 technique et expression?

Bon on n’est pas au patinage et je n’ai pas eu de franches dérobades d’ailleurs sur les accélérations franches dès la seconde.

Deux points à mon avis:

  • La position de conduite est confortable pour rouler gentil mais on a envie de tout sauf d’être gentil en compagnie de l’épaisse brute. Alors tu ouvres les gaz comme un goret et là tu te raccroches vite au guidon avec le poids sur le bas du dos ou ton noble séant car les plateaux sont trop en avant. Je rêverais de commandes médianes comme sur mon Street pour mieux piloter cette machine.
  • La consommation est conséquente, mon Street-Bob est un chameau par rapport au Fat qui porte bien son nom et consomme gras. Si vous avez l’envie de jouer à la catapulte, aux accélérations grandioses, ne comptez pas faire plus de 230 km avec un plein .

Pour certains ce sera la garde au sol mais on m’avait tellement prévenu que j’ai enroulé et frotté une seule petite fois et j’ai pris de belles courbes sans appréhension. Bon je vous concède aussi que je n’ai pas non plus le genou à 3 centimètres du sol ni les reposes pieds du Bob affûtés comme un coupe-chou. A voir donc avec un artiste du point de ligne mais ce qui devait être un handicap n’a pas du tout gâché mon plaisir.

Alors cette Fat Boy S au final ?

Franchement c’est une machine coup de cœur mais une très bonne machine qui peut s’accommoder du quotidien tout de même car j’ai survécu à quelques bouchons bien parisiens.

Si vous étiez intéressé par un Fat Boy, réfléchissez bien car là plus besoin de Stage 1, avec les pots, la carto, le filtre qui ne vous donneraient pas le même moteur de toute manière (les gens de chez Harley vous expliqueront les arbres à came, taux de compression et zeste de Terminator si vous leur demandez pourquoi)

Elle est tout à fait apte à faire des longs trajets si on roule plus cool et vous pouvez essayer de vous allonger un peu plus dans ce fauteuil comme dans un rocking chair pour atténuer le vent. Vous n’aurez pas de méchants coup de raquette comme sur un Street-Bob.

Elle a un look d’enfer, pas de prise de tête de personnalisations ou améliorations indispensables non plus. Par rapport au Street Glide que j’avais essayé, elle est 10 fois plus enivrante à conduire. Reste à tester un Road Glide par exemple avec cette motorisation (Hein Monsieur Harley!)

fat_boy_s_HD

Conclusion

Ce Fat Boy S c’est avant tout un MOTEUR et si c’est ce que vous recherchez, vous vous ferez à ces petits défauts qui sont au demeurant des appréciations personnelles.

Je ne changerai pour l’instant pas mon Street-Bob de 1700 même avec deux barils d’huile pour celle-là mais comme seconde moto elle serait en tête de liste. En fait mon Street Bob édition spéciale, il est rare, j’adore sa position de conduite et son agilité de bobber dépouillé. En revanche après cet essai je vous le dis ce sera la case stage 1 musclé dès 2016 !