La Lowrider ST, bien plus qu’une moto clubstyle !

Il y a une moto que j’ai toujours adoré chez Harley c’est la Low rider S alors quand ils ont sorti la ST avec son carénage et sa puissance j’ai vraiment été tenté de l’essayer cette nouvelle égérie du Clubstyle chez Harley-Davidson.

Je me suis même dit c’est une connerie car ma Panamerica est de mieux en mieux équipé et si je craque sur ce modèle je vais être bien dans la mouise 🙂

Alors merci à Harley France de m’avoir confié cette superbe moto une semaine pour en faire le tour et répondre à cette question de départ : La Lowrider ST est-elle plus qu’une moto clubstyle ?

Je ne vais pas créer de suspens la Pan America restera dans le garage et je vais vous expliquer pourquoi mais je trouvais cela assez injuste de donner un avis très personnel sur cette moto sans avoir les compétences pour vraiment l’exploiter à fond.

Low Rider ST

Alors j’ai demandé à une figure incontournable du Clubstyle en France : Aurélien Leguilloux. une vraie star sur insta avec sa gueule et celle de sa moto mais surtout LA référence du clubstyle en france.

Je le remercie chaleureusement lui et son groupe Clubstyle crew d’avoir accepté cette collaboration sur ce billet qui vous permettra de vous faire un avis bien plus complet que mes seules impressions

Un club style c’est une moto puissante même dans son apparence , pas trop lourde et qui protège assez son pilote pour faire de la borne en toutes conditions. La Low rider ST est le premier modèle d’origine de chez Harley à remplir TOUTES ces conditions. Perso j’aime vraiment bien sa gueule avec ce mini carénage et son allure ramassée.

Je descends de ma Pan America et je monte sur la Low rider ST, enfin je descends vu la différence de hauteur entre les deux machines de la MOCO. Ah moi qui n’avais conduit que des trails depuis plus d’un an 1/2 je redécouvre cette position caractéristique et j’ai l’impression d’avoir des jambes trop longues :-)).

Embrayage, ah ouai c’est pas celui en beurre de ma Pan on est sur le modèle bonne pogne, CCCCHHHUNGG, j’ai bien passé la première 😉

La Low rider St me fait penser à une puissante locomotive. elle a des poumons d’acier, elle tient le cap mais les manoeuvres avec 330 kg sont sans habitude parfois délicates à très basse vitesse.

On est bien à son bord mais je déplore l’abandon des beaux compteurs de la précédente Low rider S pour ce compteur minimaliste.

Compteur Low rider St : https://www.actumoto.ch/2022/04/25/essai-harley-davidson-low-rider-st-metal-hurlant/

Le freinage demande, vu la puissance et le poids de la bête un minimum d’anticipation. Je reconnais que le son et la vie de ce moteur sont un cocktail de bonheur sur les relances comme les bonnes Harley savent le faire. On notera que malgré le carénage les turbulences sont joyeuses dans le casque. Petit point de détail, la béquille est mal foutue je trouve.

Mais voila je suis incapable de conduire cette Low rider comme je conduis ma Pan, n’est pas digne du Clubstyle crew tout le monde et je m’amuse bien plus vu mon niveau, mes qualités physiques sur mon Maxi-trail que sur cette magnifique monture. Pour le coup ce n’est pas la machine mais bien le pilote et mon conseil est de ne JAMAIS prendre une bécane car vous adorez son look mais celle avec là quelle vous avez le plus de facilité pour vous amuser.

Alors justement quand on s’amuse avec ce genre de moto à poser le genou en gros virage, faire des wheeling et des burns ou rouler fort elle vaut quoi ? Place au CSC pour nous le dire et accrochez-vous les gars sont pas là pour livrer des Pizzas !

Pour les présenter j’ai pensé à une figure emblématique du Freedom tour de Harley Davidsons : Jon Kustom qui décidément a lui aussi bien des talents !

Jon & Me 🙂
Jon Kustom
« Le Clubstyle…haha belle surprise sur les réseaux et un bel entrain pour des modeles emblématiques de chez Harley-Davidson, tels que les Fxr, les Dyna, les softail..et sous une forme particulière, efficace, joueuse et comme son nom l’indique le style des Clubs… Fortement bien représenté par le Low rider St, la renaissance du Fxrt et de son côté polyvalent et bad boy dans une belle évolution du genre. Avant d’entamer le sujet du Low rider st, en France, il existe plusieurs groupes qui se forment sur les réseaux, notamment Fb et Insta, comme Clubstyle France, Clubstyle Connection, Clubstyle Crew…on va s’intéresser a ce dernier avec son digne représentant Aurelien Leguilloux dit Orel, ce gai Luron rassemble derriere lui et sa Red Wings ( sa moto ) une bande de foufans du Clubstyle, dont 3 représentants ont raflé les premiers prix sur des concours comme Punta Bagna, Morzine ou encore le Salon de Lyon… Bref du bon délire, de sacrées becanes avec des gars aussi attachants que déjantés…et pour avoir fait quelques bringues avec eux, bordel on se marre. Pour en revenir au Low rider ST, j’ai pu faire quelques kilomètres au guidon, c’est une machine qui est passée dans le top 2 de mes motos préférées recentes..un chassis terriblement précis, un moteur qui ne demande qu’a envoyer du bois et une position, qui pour moi, me convient parfaitement. Mon mètre 82 se régale derrière la bulle sur cette bécane incroyable de facilité, la garde au sol plus permissive ..je vous invite a l’essayer pour découvrir les joies du clubstyle..qui plus est, la version Icon « El Diablo » vient de sortir..😜😜


Mais tu es qui Aurélien en 1 minute ?

Son avis sur la Low rider ST

Aurélien vous résume son avis sur la Low Rider ST, adoptée ou recalée ?
Un petit wheeling en Low rider ST ?


Alors la LowRider ST bien plus qu’une moto clubstyle ? Comme on est sympa chez Broaam, hé bien on vous a fait un montage complet sur cet essai pour vous permettre de voir que cette bécane est un super choix soit pour enrouler en profitant de se sentir hyper secure pour admirer les paysages, soit pour rouler fort, soit pour rouler en duo en roadtrip sans se farcir les 400 kg d’un touring .

Essai complet de La Low Rider ST

Vous pourriez être tenté de me dire, oui bon l’utilisation des mecs du Clubstyle crew c’est une minorité d’allumés de la poignée droite, si si je le sais !
Alors regardez la version « Elite » que vient de sortir la Moco de la Lowrider ST : la El Diablo et quelle image ? Un burn mes ami(e)s !

https://www.harley-davidson.com/fr/fr/motorcycles/low-rider-el-diablo.html
Low Rider ST El Diablo

Low Rider ST catalogue H-D

Prix :
Low rider ST 24 500 € TTC
Low rider ST El diablo 29 500€ TTC

CSC : L’âme du Clubstyle

J’ai écrit un billet sur la transformation d’un bon M8 en clubstyle sur broaam et cela m’a permis de découvrir cette tendance particulière de transformer des Harley-Davidson en bécane rageuse et agile. J’ai poursuivi cette découverte en particulier avec le groupe facebook ClubStyle Crew  qui est très actif et je tenais à partager leur vision et leurs  projets car c’est une belle bande de passionnés.

 

Ce groupe est né quand et avec quel objectif ?

Le groupe est né en mars 2020 avec 3 potes amoureux du CS (Thomas, Bastien et benjamin) Dans l’objectif de réunir les passionnés du CS en France et partager notre passion car c’est actuellement encore une niche en France


Vous avez décliné votre présence sur insta et vu le nombre de publications par jour ça demande un sacré boulot de CM, comment vous-vous êtes arrangé pour assurer que cela ne dérive pas, ne se querelle pas trop et garde une bonne énergie ?

Pour la gestion du groupe et du compte insta,  des le début nous avons recruté des experts des réseaux sociaux amoureux du CS qui alimentent, veillent et construisent l’avenir de ceux ci avec nous, ce qui nous permet d’avoir un contrôle optimal sur tous les plans et également une diffusion maximum sur les réseaux. Nous discutons chaque jour tous ensemble sur tous les sujets , problèmes, idées et prenons des décisions communes.

L’importance de n’avoir aucune étiquette et d’accepter tous le monde de divers horizons est primordial pour nous : la personne prédomine sur la fonction/appartenance.

Ce qui m’a frappé aussi dans ce groupe c’est le nombre de projets concernant les transformations des bécanes, la fabrication de nouvelles pièces adaptées à la transformation d’une H-D en clubstyle. 

Nous essayons de créer ce que les Américains ont créé pour le CS  tout en développant une identité propre et française avec des coûts réduits pour pouvoir satisfaire le plus grand nombre et afficher la fierté de faire partie du crew

L’idée du clubstyle et avant tous d’avoir une machine performante et confortable . Une phrase américaine dit

« Conduit la comme si tu l’avais volé ».

Pots 2 en 1 , cartographie, filtre haut débit, fairing (pas obligatoire) et nous essayons de passer par des shops français ou francophone pour garder le maximum de cohérence sur le fait de travailler avec du français même si parfois tout n’est pas possible.

De plus nous avons créé des partenariats avec certains shop comme hot rod garage qui nous remise les pièces et le service atelier et nous fournissent des conseils de qualité avec une réactivité exemplaire
.
Forcément le mouvement étant moins ancien en France que d’autres styles l’évolution est encore limitée, nous marchons dans les traces des américains avec la quantité de fabriquant spécialiste CS en moins car beaucoup de petit shop US n’importent pas les pièces que l’on recherche.

Nous espérons qu’avec le temps l’Europe deviendra un marché intéressant pour eux et qu’ils se décideront de distribuer en Europe un jour , c’est une des raison pour lequel on se bat pour faire avancer et connaître ce style dans nos frontières.

Le clubstyle a de beaux jours a venir en France

Merci les gars et bonne route !

 

Océan Bike à l’île d’Oléron : Magic !

En ces temps sombres et dramatiques une lueur d’espoir se leva à l’Ouest avec la rébellion de 4 hommes.

Ils n’étaient ni les plus beaux ni les plus intelligents mais ils eurent la clairvoyance et le courage d’organiser un rassemblement de bikers à taille humaine vers une destination longtemps tenue secrète à part qu’elle se tenait entre Brest et Biarritz.

Oui ils n’étaient pas non plus très forts en géographie !

Ces conditions churchilienne virent 40 braves bikers se rendre à l’île d’Oléron pour s’échapper du quotidien, rouler, manger, rire et boire et plus si affinités mais cela ne nous regarde pas !

 

L’attente était à la hauteur de la frustration d’avoir vu les autres événements s’annuler et elle ne fut pas déçue ni par le temps superbe, ni par l’endroit, ni par l’accueil.

Trois jours à refaire le monde, à revoir ceux qui habitent loin, à jouer Oléron Miami à la piscine et pour certains mettre à mal leur batterie.

Loin des rassemblements qui attirent les bobos, les hispters, les poseurs, les annonceurs, ces réunions de la famille biker ont une âme, un air de colonie de vacances ou tout est permis et surtout de ne pas se prendre au sérieux.

D’ailleurs comment se prendre au sérieux avec une kawasaki verte, un machin jaune à trois roues et autres objets roulants mal identifiés  ou un mec qui te réveille en regardant un documentaire animalier en allemand à fond à 8 h00 du matin?

Un grand merci à toutes et à tous et en particulier au 4 fantastiques de l’Ouest et que 2021 nous réunissent encore et plus souvent !

 

 

Le club style en Harley ? Le look et la performance !

Dans le monde Harley il y a eu de multiples modes de transformation des motos que ce soit vers les choppers, diggers, cruiser, roadster, café-racer, baggers et demande le reste à ta sœur.

Souvent c’est l’esthétique qui prime et bien des bikers roulent sur des bécanes qui, du point de vue ergonomique et performances, sont des aberrations …Mais bon allez expliquer ça à des fondus qui roulent en rigide et fonte, vous aurez autant de succès que de parler barbecue à un vegan.

En Harley je préfère rouler moche et efficace que beau et pénible et du coup en tant qu’heureux  possesseur d’une Dyna je me suis intéressé au style club qui revient à la mode depuis ces deux dernières années.

J’ai été aidé en cela par le copain Sony Le gitan du forum France Street bob qui nous a permis de suivre sa transformation d’un street Bob de 2019, oui bon personne n’est parfait et #StayDyna 

Alors le style club c’est quoi ? Certains répondraient hâtivement c’est le style Sons Of Anarchy, et les bougres n’auraient d’ailleurs pas tort ! Mais ce serait oublier que SOA s’est inspiré des vrais MC de la côte Ouest des US.

Car c’est bien des MC (Toi jeune Padawan va sur le lien qui explique ce qu’est un HDC, et un MC 😉  qu’est parti cette tendance avec les FXDT en cherchant à améliorer des Harley stock pour booster  leurs performances. Pourquoi les FXDT me direz-vous , si! si! je vous connais ! Hé bien car c’était en rapport poids, puissance et prix le modèle le plus intéressant mais pas très bien côté de la clientèle habituelle ce qui permettait aux MC d’obtenir des rabais.
Les Club style désormais sont  aussi des regroupements d’amoureux des dyna qui suivent la même voie mais aussi qui osent la couleur.

Généralement sur un Dyna Club style vous retrouvez des amortisseurs de qualité, une bulle plus ou moins haute, un guidon avec des risers de grande taille ou un T-Bar permettant d’avoir une position des mains assez hautes mais pas supérieures aux épaules, un travail sur le moteur et un échappement deux en un là aussi pour la performance.

Les Dyna sont sorties du catalogue Harley en 2019 remplacée par les softail et le pari de Laurent alias Sony est de transformer son Street bob sur base softail en Harley immédiatement identifiable comme appartenant à la mouvance Club style. Nous allons grâce à lui découvrir cette transformation.

Salut Laurent, déjà sois poli, retires les doigts de tes oreilles et présente-toi !

Je suis Laurent, alias Sony le gitan, 42 ans ( sobriquet dont j’ai hérité à 14 ans figurez-vous… suite à un cours de math au collège qui a dégénéré en vaste blague dont je vous épargne les détails). Ex  monteur de chez Dafy, ex mécano Honda et ex mécano HD, sortant de 22 motos de toutes marques et tous styles dont une Dyna FXDBB 2014 et mon actuelle FXBB.

Alors pourquoi ne pas avoir pris une Dyna Street Bob comme base de ton projet et rester authentique ?

Trop exigeant avec la partie-cycle, trop déformé par des années de Ducati  S4RS 998 , 749 et autre 1098 je n’ai pas su m’adapter à ma Dyna que j’adorais pourtant (même si  au final, un roulement de bras oscillant usé était avant tout à l’origine de mes soucis sur la tenue de route), ceci-dit j’ai besoin d’une partie cycle dont la direction est presque verrouillée avec le reste de la moto. J’avais fait un gros boulot sur les éléments de liaisons au sol et du cadre mais rien à faire, je ne m’y suis pas fait.  Plus ou moins à contre-cœur j’ai testé une FXBB que pourtant j’ai allègrement critiquée à sa sortie.  J’ai trouvé une partie-cycle plus en accord avec mes attentes. Cadre « compact » dans son travail, suspensions saines d’origine, un Japonisation dans le bon sens du terme qui fait hurler parfois à raison, les amoureux des Dyna.

Concernant le club style pure, il y a diverses écoles, comme dans toutes les prépa, que ce soient Bobbers, Choppers, Baggers, Slugs etc… on retrouve des sous groupes dans la famille.  Je ne vais pas rentrer dans les détails des familles mais je fais partie de l’immense majorité qui va s’orienter vers un club que je nomme « routier » ou « clone » en ce qui concerne les FXBB noirs.  Donc ici point de Club Style extrême orientation stunt avec une modification de transmission finale, suspension grand débattement, modification de la carto pour avoir toute le couple le plus bas possible et peintures voyantes et agressives, point de Club de showroom qu’on voit partout sur le net avec leurs peintures de folie façon écailles de Carpes etc… 

Ah, globalement je tiens à préciser une chose. Le Club style est une appellation qui est effectivement surtout arrivée dans le « grand public » avec SOA. Comme je le dis toujours, il y a 20 ans, quand j’étais mecano chez HD, je montais déjà des bécanes avec des accessoires « club ». C’était plus rare mais juste ça n’avait pas de nom. Les gens venaient et disaient, je voudrais ma bécane plus apte à rouler un peu plus vite, plus loin et plus longtemps. On montait un guidon à hauteur de l’épaule, on changeait les suspattes arrières, on changeait les plaquettes de freins et on claquait un fairing. Des fois ont ramenait les commandes en médianes, on foutait des reposes-pieds highway au cas où et voilà.  Ca n’avait pas de nom et tout le monde trouvait ça moche. Aujourd’hui le club syle est devenu tellement diversifié que ça va du Naked au GT avec des fairing  présentant des carénages façon Godier-Genoud . Il y a énormément à dire sur le Club, autant que sur les autres familles d’ailleurs mais on ferait 15 pages.

 

On peut en faire plusieurs billets et c’est prévu ne t’inquiètes pas car je pense que ce sujet passionne de plus en plus de possesseur de Harley et certains garages se spécialisent désormais dans ces préparations.

Mais revenons à ta propre transformation d’un Street bob softail (certains s’étranglent en associant ces deux mots mais j’ai pris un coup de Jack au miel avant !) 

Pour l’aparté sur le Softail, il est vrai que ce ne sont plus des Dyna. C’est irréfutable le nier confinerait à l’aveuglement ou une forme de frustration. Mais l’esprit demeure je pense. Le Bob post 2018 reste une moto simple modifiable à volonté ( encore limité mais les constructeurs s’emploient à fournir de plus ne plus d’aftermarket). On sait tous la petite histoire… la MoCo via son équipe marketing de trentenaires branchouilles veut renouveler et changer sa clientèle. Il faut évincer la vieille garde non rentable dont l’image est trop « antique », il faut que l’on consomme de la moto plutôt que d’investir sur des bécanes qu’on va garder 20 ans. 

HD se réinvente, voir se perd parfois en voulant offrir un panel complet et rassurer le client. Le côté extrême exclusif est dilué dans du marketing soft, de la communication moderne et simple, une moto électrique pour montrer qu’on est en avance sur son temps plutôt que de vivre sur le passé et faire peur avec du métal chaud et des odeurs d’huile , gros trail, roadster, motos d’entrée de gamme (les 750)… Vues les difficultés financières du groupe, on a beau leur en vouloir… ils n’avaient pas vraiment le choix… Rationalisation des modèles de construction, réduction du nombre de gestes donc gain de temps et de productivité, de pièces,  de machines outils, de fournisseurs, simplification de la chaîne de montage avec la nouvelle gamme = économies d’échelle = espérer des bénéfices d’ici quelques années… 

La politique de LLD et LOA exacerbée et des campagnes de promotion pour les permis A2 ont accompagné ce changement. Le nouveau Bob a d’ailleurs beaucoup moins de valeur résiduelle car il en tourne plus facilement en occasion. C’est donc un bon plan au passage…

Tout ça pour dire que le Softail Bob n’est pas une Dyna c’est vrai. Cependant froidement, elle enterre techniquement sa grande sœur mais a sacrifié une certaine magie à l’usage.  Le manque de vibrations, cette efficacité voulu… Cette accessibilité a même finit par agacer dans le monde HD.  Le symbolisme du double amorto retiré comme une volonté coupable de faire du mal aux puristes et de les dégoûter. Les vibrations quasi absentes et le compteur de résa retiré sont autant de provocations que les Dynistes convaincus n’ont pas appréciées. Et je crois que c’est volontaire. La MoCo a voulu une forme de rupture. Si je tombe dans la parano je dirais même « diviser pour mieux vendre ? Parlez de moi en bien ou en mal.. mais parlez de moi… De toute façon la gamme est moderne, la nouvelle gamme est plus performante et coûte moins chère à produire sans avoir rogné sur la qualité de fabrication »… Point que je n’ai pas cité, j’ai aussi été séduit par les finitions.

Ce que tu dit est d’ailleurs à l’origine de nombreuses discussions animées sur le forum France Street Bob. Je te rejoins sur de nombreux points mais une seule machine de Harley me fait rêver pour l’instant la future Pan America !

La cohabitation est bonne sur le forum, ça chahute un peu mais ça fait partie du jeu. Mais il est vrai qu’il y a une séparation nette. On partage forcément beaucoup moins car les motos sont techniquement différentes.  On pourrait très bien se séparer sur France Street Bob mais Dieu merci il y a une cohésion forte entre les membres et la cohabitation existe. Des pages et forums dédiés au FXBB ont fleuries ces derniers temps sur les réseaux sociaux, c’est pratique mais l’esprit y est un peu différent.

Pour en revenir au sujet à vrai dire mon Club n’a rien d’extra car je suis un mec commun limité par le budget, l’usage que je veux en faire et mon principe de pouvoir retirer 99% des éléments pour revenir en arrière si je change d’avis. Donc point de 2 en 1 pour moi car trop dispendieux mais de simples Short shots, point de peinture perso mais des décalco de résa… tout ça me permet de mettre de l’argent de côté pour des choses qui sont plus essentielles à mon sens pour un club… les liaisons au sol et la sécurité passive… de futurs suspensions Ohlins ou une jante arrière un poil plus large et un kit Disque avant wave  15 » par exemple.  J’essaye cependant de ne mettre que des marques sérieuses,  donc du Thunderbike, des poignées Alumicore Biltwell, du Arlen Ness à venir pour le pontet de fourche me permettant d’avoir une fourche vrillant moins vu mon pilotage à 90% sur petites routes, Memphis Shades, Heinz Bike dont je suis totalement fan, la moto est bien sûr Stage 1 avec un FP3 qui m’a changé la vie par rapport au SE de ma Dyna, je fais bien sûr confiance à K&N pour l’élément filtrant. Des leviers réglables en aluminium de chez Oberon taillés dans la masse dont j’adore la sobre discrétion, n’oublions pas les risers Bung King, un classique guidon Tracker Biltwell,  la fameuse sacoche de guidon, moi c’est une Burly car très bien réalisé et abordable.C’est d’ailleurs aussi incontournable qu’une clope sur un Gainsbourg une sacoche de risers.

Bien sûr et  obligatoire, une selle sérieuse qui cale bien les reins. Je n’ai pas été dans un délire, une Saddlemen Step up full gel pour être plus haut et avoir une position confortable et ne pas être déçu. Ma seule modification irréversible sera de poser le kit Thunderbike de réservoir avancé.

Je précise que tu n’es sponsorisé par aucune de ces marques et pourtant tu adores leurs stickers sur ta moto 😉

Un détail, j’ai cédé à la vague du Bar light. Seule concession honteuse à Ali express.

C’est quoi ça ? t’as piqué l’éclairage d’un bouge de Bangkok vilain garçon ? Si non combien de temps pour toutes ces modifications et quel budget prévoir selon toi ?

Dans le club style il y a une recherche sur la signature lumineuse. En Dyna on change quasi systématiquement l’optique d’origine pour un modèle Daymaker plus ou moins original ou surtout un très convoité 13 LEDs qui donne un aspect agressif et moderne à la moto ainsi qu’un gain de vision nocturne. En Amérique du Nord on remplace souvent les clignotants par des kits 2 en un avec une cerclage lumineux de position dans le cligno ce qu’on ne peut pas faire en Europe car les motos ne sont pas équipées. Enfin on ajoute un Bar light, une simple rampe de DELs permettant un feu de route large. A la base ce système est un simple ajout d’une rampe provenant de l’automobile. C’est d’ailleurs toujours le cas pour la plupart des gens. Il n’existe que quelques bar light dédiés mais les tarifs sont exagérés. Sur le softail rares sont les changements d’optique, perso je n’en ai que très rarement vu sur les pages dédiées. L’origine a déjà une signature visuelle et en plus est assez efficace ce qui est une nouveauté dans la marque. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous noterez que les Dyna « style SOA » ne s’embarrassent pas de tous ces artifices. Ce style est bien plus proche de ce que j’ai connu dans le passé quand l’expression « club style » n’existait pas encore. Mais tout est en évolution permanente et rapide donc aujourd’hui un Club a quasi une fois sur deux des artifices lumineux simples mais efficaces. 

J’avoue que le bar light est un upgrade bien réel dans la conduite de nuit sur petites routes. Et ça coûte si peu.

Est-ce que tu penses que tu est allé au bout de ta démarche de transformation ?

J’ai encore beaucoup de boulot dessus mais les grandes lignes sont posées pour que ma Harley se plie à mes exigences de polyvalence…. Voilà le vilain mot lâché… La vérité toute nue des club styles de l’armée, des clones des clubs noirs routiers (quoique tous les styles ont une majorité de clones en vérité)…. Polyvalente et avec une certaine sportivité… et si on veut de la sportivité, il faut une rationalisation.

Certains possesseurs de club vont vouloir m’étouffer dans mon sommeil. Mais avec honnêteté je le ressens comme ça.

A vrai dire tu ne mérites pas ton nom de gitan car ne pas avoir mis un deux en un digne de ce nom de Bassani ou TBR en satin s’est refusé l’appel du full métal ! Plus sérieusement les adeptes du Club style passent tous à cet échappement pour le look et la puissance mais toi tu nous dit que c’est trop cher alors que tu comptes partir sur des ohlins hors de prix sur une moto qui justement joue son sur nouveau cadre pour remplacer l’irremplaçable Dyna, tu réponds quoi pour ta défense ? 

Ma défense c’est que j’assume de ne pas me plier totalement aux codes du full Club. Étrange de dire ça alors que ma moto est en plus noire, avec la selle la plus achetée du commerce pour cette préparation et qu’elle présente d’autres codes pourtant d’une banalité affligeante pour un FXBB club. Alors je dis peut-être ça pour me rassurer aussi 🙂 .  Mais j’ai une autre contrainte. C’est aussi de pouvoir un jour repasser sur un esprit plus Bobber si l’envie m’en prends et un 2 en 1 ne me plaira peut être pas. Vu les tarifs des échappements… il faut éviter de se planter, je reste donc sur une valeur sûre et simple qui me semble un choix polyvalent (encore ce vilain mot). Aussi réellement je dois « grappiller »… quoi que près de 700 euros de différence entre le tarif de mes Short Shots et un TBR ça commence à vouloir dire quelque-chose… car vraiment je suis très intéressé par le fait d’améliorer les liaisons au sol c’est directement lié à mon expérience moto ( de file en aiguille cette question m’amène en fait à analyser ma démarche personnelle lol merci) . Je ne suis pas un pilote et je ne cherche pas une puissance démesurée dont je serais incapable de jouir, le plaisir c’est quoi en vérité dans la partie performance d’une moto. La MAITRISE! Ce mot est hyper hyper hyper important en 2 roues. La maîtrise de la vitesse, la maîtrise de la partie cycle, la maîtrise du lien entre les désirs du pilote et les réactions de la machine.

 Tout ça atteint directement le cerveau qui délivre  en contrepartie de la dopamine.. ce n’est pas moi qui le dit c’est une étude. Tellement de gens l’ignorent mais c’est ce qui pousse l’Homme à avoir des passions ou faire certaines choses.  Arriver au point de délivrance de dopamine va vous faire kiffer l’instant, oublier les soucis etc… et cela passe par la maîtrise de ce que l’on fait. Il y a des tonnes de façon de l’atteindre, monter des pièces, voir simplement sa moto, la démarrer, les premiers mètres, atteindre une vitesse élevée pour certains et maîtrise ce dépassement des sens est une véritable drogue etc… Moi c’est la maîtrise et l’exploitation que je veux ( là on sort du cadre du Club style mais il fallait cette aparté je pense)  … Ainsi point de course à l’armement motorisé. Un stage 1 est plus que suffisant. La rage du 107 et son couple sont déjà au delà de mes compétences. Les Short Shots ont d’ailleurs l’avantage étrange de lisser la courbe de couple en l’affaiblissant très légèrement ce qui me permet, en lien avec de longue séances d’autotune d’avoir un moteur plus exploitable qui pardonne plus les excès d’optimisme sur la poignée de gaz qu’avec mes anciens Big Radius.

 Alors mon but est simple, après l’apparence pour flatter mon ego, c’est d’optimiser les liaisons au sol pour jouir au maximum de ce que m’offre le moteur. Si le compromis de départ est réussi. Ont peut largement faire mieux, notamment sur la progressivité de l’arrière et la précision de l’avant. Au passage quel regret de ne plus pouvoir régler les roulements de direction…. Cette dernière est trop légère à mon goût et se marie assez mal au guidon tracker dans quelques situations particulières.  Les réactions de direction sont un peu trop directes parfois. 

Donc voilà, il s’agit uniquement de question de priorité d’usage, d’économies et du fait que je suis plus attaché à la partie cycle qu’aux performances et parfois aux codes.

 

Bon Sony on te remercie vraiment pour toutes tes réponses. Est-ce que tu penses garder cette moto un peu plus longtemps que ta Dyna ? Tu penses qu’elle est suffisamment polyvalente pour affronter les roatrips de plusieurs jours comme les ballades en mode Joe Bar ?

Certains font des roads trip sur des NX125 en traversant toute la France avec madame et les bagages, d’autres sur des 1340 rigides. La moto c’est physique, ça ne sera jamais d’un confort ultime (hors exceptions)  mais franchement ne pas affronter un road trip sur un club basique comme le miens, faut être un peu fragile. Entre la position, la selle ou la petite protection offerte par la bulle, on est très bien. 

Je voulais garder ma Dyna, mais c’était une édition spéciale, j’ai été limité pour ne pas dénaturer l’esprit. Mes soucis de partie-cycle ne m’ont pas dégoûtés car j’en connaissais l’origine finalement. J’ai été séduis par le FXBB lors d’un essai routier et je suis tombé sur une occasion en Or. En plus, n’étant pas spécialement fidèle à un style ou attaché à ce que ce soit une Dyna ou un Soft, on y ajoute la neutralité d’aspect me permettant de dire qu’elle se pliera plus longtemps à mes exigences et je pourrai changer de style quand bon me semblera, le FXBB s’est simplement imposé à moi de façon pragmatique. J’aurais aimé garder ma Dyna mais je n’ai pas les moyens d’avoir 2 bécanes. Chez moi, pour que j’acquière une chose, je dois me séparer d’une autre ou faire un calcul.  Ma Dyna n’est pas perdue de vue, son nouveau propriétaire m’en confie l’entretien courant et je règle les bobos.

Tu vois… la nostalgie camarade d’une moto au caractère unique 🙂

Enfin voilà. J’espère que mon intervention amène autant à en apprendre un petit peu sur ce club style dont on parle de plus en plus ainsi que d’ouvrir un questionnement plus profond sur ce style, pourquoi on l’envisage et ce qu’il entraîne parfois comme changement dans la philosophie HD. Chaque style est une philosophie et une démarche personnelle, c’est l’une des forces de HD.

Sonny je suis sur que ton témoignage intéressera sur ces deux points, d’ailleurs c’est amusant aussi de voir les joutes verbales entre les amoureux des dyna et Softail qui ne comprennent pas le choix des potes qui roulent en touring. La force de Harley c’est que malgré cela on se retrouve tous sur les routes à partager une même passion de la route et le sentiment d’un lien qui au-delà des différences reste puissant.

Avant de tomber dans un lyrisme tout évangélique je tenais à laisser le mot de la fin à deux de tes bros et grands poètes gitans : Nico et Lolo !

Lolo, Ah Sony chui posé dans ma camping avec un flacon du jus de la terre à caresser le tiockel. J’digère le niglo en attedant ton retour.

Nico, Merci mon Sony on va leur manger l’os du coeur aux gajos et après on bicave son brélon de ses morts au Broaam monpral !

 

PS: Mon petit doigt me dit que Freeway va s’intéresser à la question rapidement et tant mieux 🙂