Océan Bike à l’île d’Oléron : Magic !

En ces temps sombres et dramatiques une lueur d’espoir se leva à l’Ouest avec la rébellion de 4 hommes.

Ils n’étaient ni les plus beaux ni les plus intelligents mais ils eurent la clairvoyance et le courage d’organiser un rassemblement de bikers à taille humaine vers une destination longtemps tenue secrète à part qu’elle se tenait entre Brest et Biarritz.

Oui ils n’étaient pas non plus très forts en géographie !

Ces conditions churchilienne virent 40 braves bikers se rendre à l’île d’Oléron pour s’échapper du quotidien, rouler, manger, rire et boire et plus si affinités mais cela ne nous regarde pas !

 

L’attente était à la hauteur de la frustration d’avoir vu les autres événements s’annuler et elle ne fut pas déçue ni par le temps superbe, ni par l’endroit, ni par l’accueil.

Trois jours à refaire le monde, à revoir ceux qui habitent loin, à jouer Oléron Miami à la piscine et pour certains mettre à mal leur batterie.

Loin des rassemblements qui attirent les bobos, les hispters, les poseurs, les annonceurs, ces réunions de la famille biker ont une âme, un air de colonie de vacances ou tout est permis et surtout de ne pas se prendre au sérieux.

D’ailleurs comment se prendre au sérieux avec une kawasaki verte, un machin jaune à trois roues et autres objets roulants mal identifiés  ou un mec qui te réveille en regardant un documentaire animalier en allemand à fond à 8 h00 du matin?

Un grand merci à toutes et à tous et en particulier au 4 fantastiques de l’Ouest et que 2021 nous réunissent encore et plus souvent !

 

 

En route pour Punta Bagna !

Quand on prend la route, on a toujours comme les marins prenant le large, un fond de culpabilité de quitter sa famille qui dure généralement quelques virages pour être remplacé par le plaisir de s’échapper du confort habituel et d’enfiler les kilomètres de routes et les heures à moto à savourer ces moments pour ainsi dire hors du temps.

Mon âme de poète (si, si!) se délecte alors des odeurs de la route, du changement de température entre l’asphalte brûlant et les passages en forêts où l’air devient plus léger, où les senteurs des bois nous parviennent, des virages pris plus ou moins vite ou avec une douce langueur, de mes ami(e)s qui m’entourent, de soleil qui nous cloue si tôt nos Harley arrêtées…

La route pour Punta Bagna fut encore une nouvelles fois un moment, je n’oserai dire de grâce vus les australopithèques qui m’entouraient mais d’une douce félicité réveillée par des éclats de rire et des échanges magnifique de répliques à la Audiard ou San Antonio.

Ensuite Punta Bagna et son cirque, le col du Galibier ou bien entendu la Gopro m’a lâchée, les apéritifs avec de bonnes doses d’alcools et d’amitié réunissant France Street bob avec le nord, le Sud, la Région Parisienne comme les Belges. Les Hell’s et les différents MC heureux comme si parvenus à Babylone. Enfin et pour certains surtout des bécanes incroyables, des groupes de music, des paysages grandioses et toujours le plaisir de se retrouver, de discuter, de rire.

See you soon Bros !

La route…
Work less Ride More

Punta Bagna

Soif !

 

 

Un ride sous la pluie en Harley street bob

Le WE dernier je suis descendu pour un ride mon street bob dans le sud pour participer à l’un des événements majeurs de France Street bob son rassemblement sous un nom qui fait briller le soleil : la SUD.

Je raconterai certainement dans un autre billet notre descente au travers des terres magiques de l’Auvergne et le plaisir de nous retrouver pendant 3 jours tous ensembles. Mais là je voudrai vous raconter le retour sous la pluie de Martigues à Paris.

La veille du départ, la météo ne nous laissait guère d’espoir, noir de noir je ne vois que du noir mais comme on est des bikers on ne va pas changer nos plans de remonter d’un coup sur Paris.

Donc le dimanche un doux réveil à 5h20 et à 6h nous voilà sur le parking avec affaires chargées et….il ne pleut pas …encore. Prudent on met tout de même un pantalon de pluie. Oui tu sais ce pantalon dont les élastiques pour le maintenir bien en bas ont pété au bout de la 3 ème fois. Bon tu serres à mort le velcro sur tes bottes et broaaam on y va.

Ca roule impeccable pendant 1 heure puis la pluie fine arrive et on fait halte pour compléter l‘équipement. C’est parfait on ressemble à des sacs poubelles mais on a confiance, une confiance relative,  pour résister aux averses perfides.

200 km plus loin j’ai un aquarium dans les bottes, les doigts comme plongé dans un bac de chez picard depuis 3 heures, la morve au nez et plus que 40 km d’autonomie car je roule en ayant le cerveau déconnecté et les douces lumières de la station-service n’ont pas freiné ma chevauchée humide.

Je suis bien obligé d’arrêter devant la barrière de péage et là c’est le drame… Le point mort a disparu donc je coupe le contact, ensuite j’essaie d’enlever ces saloperie de sur moufles en plastique et c’est un combat à mort, j’essaie avec mes dents mais la bulle de mon casque m’en empêche. Au bout de 5 minutes j’arrive à me débarrasser de cette première couche, j’essaie alors d’ouvrir la tenue de pluie et mon blouson car bien sur j’ai laissé ticket et carte bleue dans ma poche intérieure. Je comprends du coup que le mec qui a pensé à mettre une petite lanière sur le clip de fermeture a du galérer comme moi à chopper ce truc tout fin qui se planque dans le velcro de la combi ou dans les replis du cuir. ARGHHHHHHHHH je suis obligé d’enlever un gant en cuir pour enfin parvenir au graal. Le ticket du péage mouillé accepte toute fois de passer dans la machine. Je vois mes potes arrêtés sur le côté après le péage donc je remets tout en vrac et je les rejoint comme la terre promise.

Le point mort est toujours dans le triangle des Bermudes et mon envie féroce de pisser m’amène à ne guère m’en soucier. La bataille recommence pour parvenir à pisser ailleurs que dans mon froc ou sur mes pompes et enfin libéré un bref soulagement empli mon être.

Retour à la bécane mais j’ai les cannes qui flageolent tellement j’ai froid, mon fidèle coéquipier m’informe qu’une station de service se trouve 15 bornes plus loin et que l’autre déserteur est parti y pisser au chaud.

Je me rééquipe comme un roumain mais là impossible de retrouver ce point mort et le froid rend mon pied  et cheville aussi sensibles  qu’un biker envers un bmwiste. Je galèrrrrrrrrrre jusqu’à penser que mon sélecteur est pété ! Mais non Éric me démontre que je suis une quiche détrempée et je démarre en prise pour m’envoler vers la terre promise.

On arrive à la Station-service qui devient mon arche de Noé, j’échoue comme une merde devant le grand Stax mouillé mais imperturbable et me dit que je vais rester 2-3 heures pour me réchauffer et sécher. Bon après 15 minutes et 3 cafés américains je retrouve forme humaine. Je maudis les bottes harley qui ne sont pas étanches et tellement larges que ça fait entonnoir, les tenues de pluie qui ne sont étanche qu’un moment, tu as toujours un filet de flotte qui finit par entrer par le cou ou la nuque pour bien te tremper ensuite et encore plus les Bmwistes qui avec leur balai dans le cul trace à 130 imperturbable, la laideur n’empêche pas l’efficacité !

On repart en se disant qu si les conditions ne s’améliorent pas ça va être un calvaire cette remontée, d’ailleurs on se fait avec le stax de beaux zigzag en accélérant sur la sortie de la station.

On réussira ensuite à supporter quelques averses pour arriver avec un temps plus clément sur Paris mais je me souviendrai de ce départ un bon moment mais surtout que sans les autres, les potos, en bécane on est pas grand-chose !

Harley et les amortisseurs… une histoire pas toujours d’amour !

Une Harley on craque sur son look, son moteur, sa conduite si spécifique mais vite on change pas mal de choses dont les amortisseurs. Pour avoir eu un sportster cela passait encore, sur un touring pas la peine car le confort est roi. En revanche avec une Dyna Street Bob si vous n’êtes pas adepte de rodéo, de coussin en noyaux de cerise il faudra soit changer la selle soit les amortisseurs pour retrouver un peu de confort.

Et là vous rentrez dans une autre dimension car les combinaisons, les choix sont pléthoriques : Progressive Suspension, EMC, Ohlins, Fournales, le catalogue Harley…la liste est longue et après un peu de recherche sur le forum FSB et deux trois mail à Mike à Capon je me suis décidé pour une paire d’amortisseur Shock Factory.

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L’homme de l’art m’explique que « D’origine votre machine est montée avec les amortisseurs 12″ (environ 305mm) avec un débattement à la roue assez limité de 79mm. C’est le manque de débattement accouplé avec une hydraulique peu efficace qui provoque les coups de raquettes quand les amortisseurs arrivent en fin de course (talonnage). » Il me conseille alors de prendre des amortisseurs en 13″ pour justement gagner en confort. Au passage je demande des ressorts rouges pour coller avec les jantes de mon édition spéciale et c’est parti !

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Très rapidement le colis arrive et au déballage on a du sérieux , rien à voir avec les amortisseurs stocks.

Bon là ensuite vous avez le choix soit vous allez avec vos amortisseurs dans votre concession H-D prendre rendez-vous et débourser environ 70 € soit vous vous êtes grand, soit vous avez un copain sympa et chez France Street bob ils le sont.

Donc direction le copain Eric qui m’épate par son calme, organisation et rapidité pour enlever la selle et mettre la moto en l’air avec un petit pont élévateur afin de pouvoir retirer sans problème les deux amortisseurs d’origine et surtout replacer les nouveaux qui font du 13″ et non du 12 « . Il faut ensuite replacer les boulons puis rabaisser la moto et bien visser. Un petit tour pour voir si tout va bien et une bière pour fêter cela.
Vous ne pourrez pas reprendre les caches amortisseurs d’origine qui ne s’adaptent pas sur ceux-là mais j’aime autant le look ainsi.

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Du point de vue look cela correspond à mon attente d’avoir une note de couleur rouge en accord avec ce modèle et l’augmentation de hauteur n’est guère frappante. a ce sujet votre béquille ne nécessite pas d’être rallongée mais ne béquillez pas trop en pente car la moto penche plus avec cet arrière plus haut.

Du point de vue du réglage je laisse de nouveau la parole à Mike : « Les amortisseurs sont livrés avec les ressorts pré-réglés. Le réglage du ressort serve a régler l’hauteur de la machine. De comprimer ou de détendre les ressorts n’a aucun effet sur leur dureté. Le réglage de base pour les ressorts de FX est établi comme suivant. Avec les amortisseurs plein ouverts (sur centrale ou sur latérale et tirez vers la gauche) mesurez la longueur des ressorts. Le réglage de base est de 204mm. Pour roulez en duo ou chargé il faut ajouter de la précontrainte par 2/3 tours du ressort Hydraulique. Les deux molettes ont chacun 14 crans de réglage. Plus qu’on serre les molettes plus que la suspension est ferme. Le réglage de base est de 6 crans a partir du minimum. »

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Alors pour ajuster rien de tel que des essais, à mon avis le réglage d’origine sera un bon compromis pour la grande majorité mais perso vu les routes pourries du 77 j’ai mis bien bas le réglage à deux crans seulement et le confort est vraiment là désormais. Pas de méchant coup de raquette après un nid de poule ou une déformation de la route qui affecte la conduite mais surtout vos vertèbres. La tenue de route est plus précise on sent moins de flottement lors des raccords sur la route dans le train arrière et avec le guidon hollywood le street bob devient pour le coup très joueur sur les départementales.

De bons amortisseurs c’est vraiment du plaisir en plus, reste la selle qui malgré son apparence accueillante est plus proche d’une selle de cheval que d’un pullman. Elle est parfaite pour aller au bout de la nuit à Paris un peu moins pour envisager des road trip mais là encore chacun son confort et ses habitudes de roule.

Let’s screw it 🙂